Cyclisme'Actu, Antoine Plouvin, 6 September 2013
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Bitossi
Il y a des premières fois qui ne s’oublient pas ! Et, même s’il vient à épouser une grande carrière, il y a fort à parier que Warren Barguil n’est pas prêt d’oublier sa première Vuelta. Premier Grand Tour de sa carrière, dans sa première année professionnelle, premières ambitions au très haut niveau, quand il accompagnait les meilleurs sur les pentes de l’Alto de Peñas Blancas ou sur cette rampe terrible, abrupte, de Valdepeñas de Jaén… et première grosse déception quand, le lendemain, il chute lourdement, avec plusieurs autres coureurs, dans l’itinéraire fictif… Mais, si on ne sait pas encore s’il prendra la voix des champions (comme certain le prédisent) une chose est sûre, Warren a un mental d’acier ! Lundi, la veille du jour de repos, en haut de ce terrible Alto de Hazallanas, on a vu le Français arrivé le corps ensanglanté, le regard vide… En allant aux douches, avant de prendre une navette de l’organisation qui emmenait les coureurs à l’aéroport, il avait du mal à marcher, on osait à peine aller lui demander des nouvelles, tant on lisait la déception sur son visage et que ce n’était pas vraiment le moment d’aller l’embêter. On a entendu dire qu’il allait abandonner, alors qu’il avait dû puiser au fond de ses tripes pour pouvoir finir. Mais le lendemain, c’était repos et le surlendemain, un chrono’… Sur la rampe de lancement Tarazona, il était bien là ! Et pour ceux qui ne s’en étaient pas aperçus, il est toujours là ! Difficile de passer à côté après cette très belle victoire d’étape acquise à la pédale et à l’intelligence face à des Scarponi, Mollema, Nocentini… Sur la ligne d’arrivée de Castelldefels, tous les observateurs étaient unanimes sur le talent du jeune coureur d’Argos-Shimano. A 21 ans, la première victoire professionnelle de Warren Barguil, ne devrait plus quitter sa mémoire.
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