Nouvelle venue dans les pelotons du Pro Tour, la formation GreenEdge suscite l’interrogation de bon nombre de suiveurs. Toutefois, cette méfiance semble peut justifier vu la qualité de ce groupe.

A coup sûr, le manque de coureur capable de viser le général sur les courses par étapes peut laisser au premier abord sceptique. Toutefois, cela serait faire injure de dire que cette équipe n’a pas sa place dans l’élite mondiale. Avec une ossature principalement australienne, les dirigeants ont surtout misé sur des routiers-printers, qualité principale des « aussies ».

Du coup, les sprinters sont légions au sein de l’effectif avec des coureurs de la trempe de Matthew Goss, le dernier vainqueur de Milan-San Remo, mais aussi de glorieux finisseurs en fin de carrière à l’image de Robbie McEwen, Stuart O’Grady, Allan Davis, Julian Dean ou encore Baden Cooke. Quant à la relève, elle aura aussi fière allure avec les Leigh Howard, Jens Keukeleire, Aidis Kruopis, etc …

Formés pour la plupart à l’école de la piste australienne, la GreenEdge tâchera également de jouer les premiers rôles dans l’exercice de l’effort solitaire avec Jack Bobridge, Luke Durbridge, Brett Lancaster, les frères Meyer (Cameron et Travis), Svein Tuft ou encore Tomas Vaitkus. Une sacrée armada notamment pour les contre la montre par équipes !

Mais le véritable leader désigné sera Simon Gerrans. Vainqueur d’étapes sur les 3 grands Tours, il restera l’atout numéro un pour briller sur les parcours vallonnés. Un peu dans le même registre, il aura pour soutien le puncher Michael Albasini.

Débauché de la Rabobank, Sébastien Langveld sera quant à lui la pièce maîtresse durant les épreuves flandriennes. Vainqueur du Het Volk l’an passé, il assurera seul le leadership sur les pavés. Afin de ne pas être totalement dépaysé, il verra d’un bon œil l’arrivée de son compatriote et ancien équipier Pieter Weening. Auteur d’un brillant Tour d’Italie l’an passé avec une victoire d’étape et 4 jours en rose, ce dernier se verrait bien récidiver sur les plus belles épreuves du calendrier.

Sérieusement affaiblis pour lutter lors des grosses courses par étapes, les « kangourous » sont néanmoins prêts à faire le grand saut afin de montrer que leur présence est amplement justifiée. Réponse dès le mois de janvier avec le Championnat d’Australie puis le Tour Down Under, 2 objectifs initiaux incontournables à domicile afin de bien prendre la température.